DECES
Jo YOSHIDA, professeur de l'université de Kyoto, est décédé au mois de juin 2005 à l'âge de 54 ans.
Jo Yoshida présenta sa thèse de doctorat, «Proust contre Ruskin : la Genèse de deux voyages dans "À la recherche du temps perdu" d'après des brouillons inédits», à la Sorbonne en 1978, et contribua à l'édition du roman fleuve proustien dans la collection de la "Bibliothèque de la Pléiade" (établissement des brouillons manuscrits, notes et éclaircissements, notices, résumés; tome I, Gallimard, 1987; sous la dir. de J.-Y. Tadié).
Parmi ses nombreuses activités critiques, toujours précises et pénétrantes, qui s'étendaient à la littérature du romantisme et de la Belle Époque aussi bien qu'à des écrivains japonais comme Ryunosuke Akutagawa, il aborda notamment Gérard de Nerval, un de ses auteurs préférés. A signaler en particulier l'article "Question de la Mère chez Nerval, Proust et Akutagawa", in "Actes du Colloque Gérard de Nerval, 'Clartés d’Orient' Nerval ailleurs", Université de Paris 8, éd. Laurence Teper, avril 2004, pp.247-268.
EDITIONS
- Gérard de Nerval, "Les Filles du Feu (Angélique. Sylvie. Jemmy. Octavie. Isis. Corilla. Emilie. Les Chimères)", préface de Gérard Macé, édition établie et annotée par Bertrand Marchal, Paris, Gallimard / "Folio", 2005, 442 pages.
- Michel Brix et Jacques Clémens, "Genèse de "Pandora". Le manuscrit de l'édition de 1854", Presses universitaires de Namur / "Etudes nervaliennes et romantiques XII", 2005, 80 pages.
Url de référence : <http://www.pun.be>http://www.pun.be
Texte de la p. 4 de couverture : Du neuf sur "Pandora" ? Etait-ce possible ? Au cours de la deuxième moitié du XXe siècle, cette nouvelle de Gérard de Nerval a fait l'objet d'enquêtes philologiques aussi nombreuses que minutieuses. Masi celles-ci n'ont pu prendre en compte la récente découverte, à Bordeaux, d'un nouveau lot de manuscrits correspondant au début du texte, tel qu'il a paru dans "Le Mousquetaire" du 31 octobre 1854. Ces autographes, dont l'existence était restée secrète et qui semblent comme surgis du néant, sont ici décrits, transcrits, reproduits et commentés. Ils apportent une importante contribution à la connaissance de l'un des récits les plus difficiles de l'auteur ; ils permettent en outre de préciser les hypothèses antérieures sur la genèse de "Pandora" et, surtout, ils éclairent certains traits du processus de la création littéraire chez Nerval.
BROCHURE
Jean-Claude Curtil, " Dans le Valois sur les pas de Gérard de Nerval", L'office de Tourisme d'Ermenonville et de ses environs, 2005, 18 euros.
S'adresser à l'office de Tourisme d'Ermenonville, Maison Joseph II, 2 bis, rue René de Girardin - BP 6 - 60950 Ermenonville.
tel : 03.44.54.01.58. Fax : 03.44.54.04.96Email: ot-ermenonville@wanadoo.fr
EXPOSITION
Exposition Gérard de Nerval, poète du Valois à l'abbaye de Chaalis (jusqu'en décembre 2005)
Une scénographie originale : 37 panneaux très documentés et abondamment illustrés installés entre des perches de bouleaux sur fond rustique de pierres aux joints creux.
Dans une première partie l’exposition s’attache à montrer le Valois reconstruit de Gérard puis sa lente désagrégation. De la Bohême Galante aux Filles du Feu, en passant par les Faux-Saulniers les illusions s’anéantissent une à une. Par la ciguë, la Raison des Lumières, par le revolver de Werther, le romantisme allemand (Goethe et Adrienne la religieuse meurent la même année). Quelque temps après, les promeneurs trop ignorants n’étaient plus en mesure de décrypter les fabriques élaborées par le marquis de Girardin et le clocher de l’église d’Ermenonville disparaissait : la religion était oubliée.
Dans une deuxième partie, c’est le Nerval de Mortefontaine et de Chaalis. Un milieu bonapartiste et opportuniste où se côtoyaient les hommes politiques de premier plan mais aussi les journalistes, les poètes et les musiciens, sans oublier le Valois populaire de la chanson et du tir à l’arc. La partie centrale de l’exposition s’attache à faire découvrir les paysages pittoresques du Valois qui avaient retenu l’attention de Gérard dans cette région située au cœur du domaine royal médiéval où belvédères et châteaux, blocs de grès aux formes arrondies et landes à calune alternent avec les petites rivières, les marais et les bois. D’autres panneaux évoquent les grandes mutations de la Révolution industrielle concernant les transports et la presse populaire en relation avec la vie et l’œuvre de Nerval.
La dernière partie de l’exposition permet de découvrir un projet ambitieux de l’entre deux guerres : faire du Valois de Nerval la douce province des poètes et des folkloristes comme la basse vallée de l’Oise avait été lieu de rencontre et de création pour les peintres impressionnistes. Les nécessités de la reconstruction après la première guerre mondiale et la crise économique qui s’installaient par la suite allaient interrompre ces projets et malgré l’entregent de Louis Gillet, de Philéas Lebesgue ou d’Émile Vitta, le chemin nervalien ne fut jamais réalisé et le goût romantique ne survécut pas à la seconde guerre mondiale. Restèrent néanmoins de délicieux poèmes et le souvenir de la princesse Bibesco se promenant sous les frondaisons de Chaalis en compagnie du conservateur des lieux, monsieur Louis Gillet, et des poètes roumains, leurs amis.
À noter parmi les nombreux documents exposés, des manuscrits autographes de Gérard de Nerval reproduits d’après les éléments de la collection Spoelberch de Lovenjoul (bibliothèque de l’Institut de France).
Sous l’autorité de monsieur Jean-Pierre Babelon, membre de l’Institut, président de la Fondation Jacquemart-André. Commissaire de l’exposition : Jean-Marc Vasseur, S.A.P. de l’Institut de France, Chaalis. (Action culturelle du rectorat de l'Académie d'Amiens. Abbaye Royale de Chaalis Tel/fax :0344881390. E-mail :Jmvasseur@aol.com)
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Site: http://www.amitie-nerval.com/
Michel Brix <Michel.Brix@fundp.ac.be>
Hisashi Mizuno <mizuno@amitie-nerval.com>